Pour la deuxième année consécutive, l’Association Monégasque pour la Protection de la Nature (AMPN), a chargé THALASSA Marine research de poursuivre l’évaluation de l’efficacité de l’Aire Marine Protégée du Larvotto à Monaco.
Pour qu’une Aire Marine Protégée (AMP) joue pleinement son rôle de conservateur de la biodiversité, une réglementation limitant voire interdisant toutes formes de pêche doit être appliquée et une surveillance efficace de la zone réglementée doit être mise en place. L’AMP du Larvotto répond à ces critères depuis de nombreuses années puisqu’elle est intégralement protégée (interdiction toute extraction de ressources) et qu’elle bénéficient d’un très haut niveau de surveillance grâce à la Division de Police Maritime et Aéroportuaire de Monaco, la Direction des Affaires Maritimes de Monaco ainsi que de l’l’AMPN en sa qualité de gestionnaire des AMP.
Ces suivis initiés en 2016, permettent d’évaluer les peuplements de poissons à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur des limites de l’AMP sur 2 types d’habitats : Herbier de Posidonie oceanica et bloc rocheux des digues. L’évaluation des peuplements est réalisée grâce à des recensements visuels en plongée sous-marine le long de transects adaptés aux habitats étudiés. Outre les sites situés à l’intérieur de l’AMP, des sites extérieurs ont également été analysés (St-Jean-Cap-Ferrat, Beaulieu, Cap Martin et Menton) afin d’analyser « l’effet réserve » et donc de caractériser l’effet bénéfique de l’AMP du Larvotto.
Les données sont en cours d’analyses mais semblent confirmer les observations passées, à savoir une biomasse largement plus élevée à Monaco par rapport aux sites hors-AMP, grâce à la présence d’individus de grandes tailles et de prédateurs de haut niveau trophique. Nous renouvellerons ce suivi après l’été 2020.
Lien vers le site de l’AMPN : www.ampn-nature-monaco.com/poursuite-de-letude-de-leffet-reserve/
Photos prises par Stéphane JAMME (Aquanaute expertise)