Retour sur une mission menée fin février sur le « Posidonium » dans les eaux du Parc National de Port-Cros avec l’équipe de choc Dr. Heike Molenaar, Stéphane Jamme et Jean-Michel Cottalorda.
Ce « Posidonium » a une histoire insolite. De 1988 à 1995, plus de 300 boutures provenant de 13 origines différentes et plus de 200 graines germées de Posidonia oceanica provenant de 4 origines différentes, ont été transplantées par le Dr. Molenaar dans l’anse de la Palud, au sein du Parc National de Port-Cros. Cette collection de souches a été nommée « Posidonium » par le Professeur Alexandre Meinesz en 1993 représente aujourd’hui une surface de près de 625 m² et regroupe 17 souches différentes de Posidonie issues de 7 pays méditerranéens.
En fin d’année 2022, une floraison massive des herbiers de Posidonie a été observée dans l’ensemble de la Méditerranée. Des taux exceptionnels de densité de floraison ont été observés. Depuis, les fruits ont commencé à se développer dans de nombreuses inflorescences avec des taux de fructification important suggérant que la fécondation a été efficace. Ainsi, dès le mois de mars un grand nombre de fruits devraient se détacher des plantes pour se disperser au grès des courants partout en Méditerranée.
Cette mission nous a permis de mesurer l’expansion de chacune des souches depuis la dernière cartographie réalisée en 2012 et de quantifier les densités foliaires, de floraison et de fructification pour évaluer si des variations sont présentes parmi les différentes souches du Posidonium.