Depuis 2019, THALASSA Marine research est chargée, par l’Association Monégasque pour la Protection de la Nature (AMPN), de réaliser le suivi biannuel des peuplements de poissons sur les récifs 3D immergés depuis 2017 dans l’Aire Marine Protégée (AMP) du Larvotto de Monaco.

Le design de ces récifs a été imaginé par le regretté professeur Patrice Francour, spécialiste des populations de poissons et des récifs artificiels. Grâce à la technologie de l’impression 3D, Il avait imaginé ces récifs de manière à reconstituer les différents habitats naturels spécifiques d’espèces patrimoniales méditerranéennes comme les mérous, les poulpes et les langoustes. Les résultats acquis par THALASSA Marine research lors de ces 3 dernières années permettent de valider ses hypothèses puisque les espèces qu’il avait imaginé colonisant les récifs ont bel et bien été observées et, pour certaines, se sont même appropriées durablement ce nouvel habitat.

L’objectif de ces campagnes est de caractériser l’évolution des assemblages de poissons installés dans et autour des récifs 3D par des recensements visuels en plongée sous-marine selon un protocole mis au point par le Pr. Patrice Francour. Une méthode conventionnelle est utilisée avec des comptages visuels des peuplements de poissons sur les récifs 3D. Ces comptages de poissons prennent en compte tous les individus présents sur chaque récif, espèce par espèce. Les comptages se font jusqu’à 3m autour et au dessus des récifs mais également à l’intérieur de chaque cavité afin d’enregistrer la présences des espèces les plus cryptiques. Nous recensons chaque individu, son espèce, sa taille afin de pouvoir calculer des indicateurs de l’état de santé, à savoir la diversité spécifique (le nombre d’espèce), la densité ou l’abondance et un autre indicateur qui est la biomasse de poissons par récif.

En plus des techniques conventionnelles de comptages en plongée sous-marine, une technique de suivi automatisé par photographie est mise en place. Pour cela, des caméras Go Pro, associées à une batterie supplémentaire, sont disposées à proximité d’un récif et laissées au fond de l’eau durant plusieurs heures en prenant une photo toutes les 30 secondes. Cela permettra de suivre les peuplements de poissons de manière complémentaire des comptages visuels en plongée. Les poissons les plus craintifs vis-à-vis des plongeurs sous-marins devraient être mieux pris en compte que par les méthodes classiques.

Lien vers le site de l’AMPN : http://www.ampn-nature-monaco.com/

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